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Vivatech 2024 : retour sur la présence de La Poste et des start-up inspirantes

12/06/2024 Par Iness YAKOUBEN

L’édition 2024 de Vivatech consacrait une large part à l’intelligence artificielle même si souvent un algorithme est rebaptisé IA. La participation (165 000 visiteurs, 13 500 start-up présentes) a battu des records. Nous notons une orientation plus grand public et un peu moins B2B avec une affluence record le samedi. Cela illustre aussi la prise de conscience du numérique et de l’innovation dans l’ensemble de la société. 

Du côté de La Poste 

Le visiteur était attirée par le stand La Poste à nos couleurs, toujours en position centrale par une maquette de Lego géante (8 m2, 100 000 pièces) représentant un centre de tri de colis animé. 

Parmi les nouveautés, La Poste présentait le timbre numérique. Il consiste à envoyer une lettre sans timbre mais en recopiant une série de caractères alphanumériques sur l’enveloppe.  

La Poste présentait également La Poste GPT, une IA générative par et pour les postiers qui a pour but d’accompagner les équipes commerciales et relations clients dans le traitement des demandes. Des données internes de l’entreprise sont ainsi réutilisées pour faciliter les services. 

La Poste proposait à côté de l’entrée de Vivatech un service pour déposer son vélo. Celui-ci était pris en photo avec numéro de téléphone associé pour un stationnement sécurisé. Même si on innove, le vélo du facteur reste emblématique et est également l’occasion de développer de nouveaux services comme Veligo. 

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Comme pour la plupart des entreprises, un espace abritait des start-up partenaires des différentes branches. Nous avions aussi des animations en interne comme un détecteur de deepfakes ou Miroir « deepfake », phénomène qui explose avec notamment l’irruption des IA génératives basées autour de l’image et de la vidéo.

Nous avions aussi un robot-consigne autonome de livraison de colis. Faciliter les livraisons que ce soient dans les ZFE (zones à faibles émissions) dans le cœur des grandes villes, en villes, périphéries ou à la campagne reste une de nos priorités au profit de nos clients dont les modes de consommation évoluent.

Enfin une plateforme au service du marketing direct basée sur l’IA générative montrait comment l’impact des campagnes de courrier marketing peut être amélioré alors même que les risques sont nuls par rapport au phishing par exemple de certains spams. 

Des start-up repérées 

Parmi la moisson de start-up, nous en avons noté quelques-unes. 

Dionymer exploite les déchets alimentaires en les transformant grâce à une double fermentation bactérienne. Ensuite, ces déchets sont convertis en polymères, qui actuellement dépendent à 99 % du pétrole, mais possèdent des propriétés physiques similaires à celles du plastique. Cette approche est impressionnante et repose sur des bases solides, contrairement à d’autres initiatives comparables. Fondée en 2011 à Pessac, près de Bordeaux, par trois ingénieurs chimistes, Dionymer a déjà réussi à lever 1,5 million d’euros, et ce n’est qu’un début. 

Créée en 2014 en collaboration avec le CNRS, Lactips a déposé neuf brevets. L’entreprise développe un polymère naturel biodégradable offrant les mêmes fonctionnalités que le plastique, mais sans les problèmes environnementaux et de recyclage. Cette solution innovante est destinée à remplacer le plastique et à combattre la pollution. Actuellement, 45 personnes travaillent dans l’usine de Lactips. Le polymère est soluble dans l’eau, ce qui le rend idéal pour les emballages. L’entreprise cible les grands groupes pour commercialiser son produit. 

Holusion, une start-up fondée en 2014, utilise un modèle open source en SaaS basé sur les technologies Web pour gérer le contenu 3D en surfacing plutôt qu’en vectoriel. Spécialisée dans la création d’hologrammes, l’entreprise dispose d’un atelier à Roubaix. Ses applications incluent des projets pour la SNCF, l’archéologie, et les musées, notamment pour l’histoire de l’art et la reconstitution d’œuvres à partir de fragments. Holusion offre la conversion de maquettes en hologrammes avec trois niveaux de service, se positionnant ainsi comme un acteur de référence en Europe pour le patrimoine numérique. 

Voxist, active dans le domaine de la reconnaissance vocale, collabore avec des partenaires tels qu’OVH et Cisco pour générer des réponses automatisées. L’entreprise se distingue particulièrement dans le secteur médical, en offrant une reconnaissance vocale adaptée aux radiologues qui utilisent un langage complexe via un dictaphone. Son slogan, « From voice to knowledge », reflète sa mission de transformer la voix en données exploitables grâce à une analyse avancée des sentiments et une compréhension supérieure du langage naturel. 

Wattsgood, une start-up française basée à Montreuil en Île-de-France, sensibilise le grand public aux enjeux énergétiques et écologiques. Elle propose un équipement pour vélos d’intérieur permettant de gamifier la production d’électricité grâce au pédalage. Parmi les applications possibles, on trouve l’amélioration de la qualité de vie au travail, en offrant des pauses de pédalage entre midi et deux, qui génèrent un peu d’énergie tout en apportant une activité physique bénéfique.  

Factoryz, fondée en 2017, est une plateforme spécialisée dans le réemploi de diverses ressources telles que le mobilier, le matériel informatique et télécom, ainsi que les équipements industriels. Son objectif est de donner une nouvelle vie à ces produits. Pour cela, Factoryz crée des plateformes adaptées à chaque type de client, facilitant ainsi la mise en relation entre l’offre et la demande. 

Fireflyfusion, lancé en mai 2024 à l’EPFL, est un projet innovant axé sur la fusion nucléaire. Cette technologie promet de produire de l’énergie sans générer de déchets radioactifs. Actuellement au stade de la recherche, le projet est un effort européen dans un domaine où les investissements sont principalement dominés par les États-Unis et l’Asie, laissant l’Europe en retrait. À ce jour, les essais montrent qu’il faut consommer 24 MW de puissance pour produire 16 MW, ce qui crée un déficit de 8 MW, mais cet écart se réduit progressivement. Le but ultime est de produire plus d’énergie qu’il n’en est consommé, un objectif ambitieux qui nécessite encore beaucoup de temps. Comparativement, la fusion nucléaire est un projet à plus long terme que la technologie quantique, qui a été plus discrète cette année à Vivatech. 

Luchrome est une start-up qui développe des afficheurs basse consommation pour l’Internet des Objets via une solution peu consommatrice d’énergie et compostable. La technologie est imprimée sur papier avec personnalisation tant du changement de couleur que de la forme de l’afficheur. Parmi les applications, nous avons les étiquettes connectées pour le suivi logistique.  

Artpoint, pour finir, développe une expérience d’art digital interactif à travers de nombreux œuvres d’artistes référencés, ce qui permet une animation dans les musées, aéroports, lieux de vie, etc. 

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